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Soutenance de thèse de Léo ROCHER : mercredi 10 avril 2024 à 14h30 – amphithéâtre de L’IUT d’Avignon université

Après 3 ans de travaux sur l’influence des enherbements des inter-rangs de vignes sur les arthropodes auxiliaires, nous avons le grand plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Léo ROCHER, intitulée : « Identification des paramètres de la végétation favorisant les arthropodes bénéfiques et les fonctions écologiques associées en viticulture : approche corrélative et expérimentale », qui se déroulera le mercredi 10 avril à 14H30, au sein de l’amphithéâtre de l’IUT.

Résumé de thèse :

Le déclin de la biodiversité dans les agroécosystèmes est largement attribué à l’essor de l’agriculture moderne. Les principales causes sont la destruction des structures semi-naturelles, l’extension de la taille des parcelles agricoles et l’utilisation intensive d’intrants. Les arthropodes jouent un rôle important dans l’amélioration de services écosystémiques essentiels tels que la régulation des ravageurs et la pollinisation. Pour favoriser leur présence, la végétation est un facteur primordial. En effet, les plantes fournissent des ressources alimentaires cruciales et permettent la création d’habitats pour les arthropodes. Pour favoriser ces organismes dans les agroécosystèmes et restaurer les fonctions écologiques associées, des pratiques telles que l’introduction de structures semi-naturelles sont pertinentes. Dans des cultures permanentes comme les vignobles, de telles structures peuvent être implantées à l’intérieur des parcelles. En région méditerranéenne, la gestion des inter-rangs de vigne implique souvent l’élimination de la végétation non-cultivée pour des raisons de compétition hydrique et pour contrôler les espèces végétales considérées comme nuisibles.

Ces travaux de thèse visent à mieux comprendre comment la végétation des inter-rangs peut favoriser la présence d’arthropodes bénéfiques et la fonction de prédation mais limiter la prolifération des espèces végétales nuisibles en viticulture méditerranéenne (Luberon, France). Trois questions principales de recherche se sont posées : (1) La présence de l’enherbement et sa composition floristique influencent-elles la présence des fourmis, actrices importantes de la fonction de prédation dans les vignes ? (2) Quels groupes fonctionnels de la végétation sont reliés à l’abondance des arthropodes prédateurs et pollinisateurs ainsi que la fonction de prédation ? (3) Est-ce qu’un enherbement diversifié et local augmente la présence d’arthropodes bénéfiques, améliore la fonction de prédation et limite l’installation des espèces végétales problématiques ?

Dans un premier chapitre nous avons étudié la réponse des fourmis à l’enherbement dans 23 vignobles. Les fourmis jouent un rôle crucial dans la prédation des vignobles méditerranéens (Luberon, France). Nous avons testé l’effet de trois modes de gestion de la végétation sur la diversité et fréquence des fourmis : des inter-rangs enherbés, partiellement enherbés et non enherbés. Nous avons montré que les vignobles partiellement enherbés présentaient une plus grande richesse de fourmis comparé à ceux non-enherbés. Le recouvrement en graminées et la présence de plantes pérennes ont influencé positivement la richesse de fourmis, suggérant l’importance de prendre en compte ces facteurs dans la gestion de la végétation. Dans le second chapitre, nous avons examiné quelles caractéristiques de la végétation spontanée influencent les arthropodes bénéfiques et la fonction de prédation sur 37 vignobles. Nous avons constaté que le recouvrement en fleurs nectarifères et la richesse en espèces végétales favorisaient la plupart des groupes d’arthropodes bénéfiques, ainsi que la fonction de prédation. Ces résultats soulignent l’importance des ressources florales et de la diversité végétale pour favoriser la présence des arthropodes étudiés. Enfin, le dernier chapitre est consacré à une expérimentation de semis et de son suivi sur deux ans. Trois types d’enherbements sont comparés : un semis haute diversité, la végétation spontanée et des inter-rangs sans végétation. En accord avec le deuxième chapitre, nos résultats soulignent les effets positifs de la richesse végétale et du recouvrement en fleurs sur le contrôle des mauvaises herbes, l’abondance des arthropodes bénéfiques et la fonction de prédation. L’ensemble des résultats de ces travaux de thèse convergent et mettent en lumière l’importance de considérer différents paramètres de la végétation pour favoriser les arthropodes bénéfiques en viticulture.

Mots-clefs : Fourmis, Agroécologie, Écologie des communautés, Viticulture durable, Habitats semi-naturels, Services écosystémiques, Arthropodes, Prédation, Espèces indésirables Léo"

conférence de Clémentine mutillod intitulée  » L’herbe est-elle toujours plus verte ailleurs ? Les effets du retour des chevaux sauvages (Equus ferus przewalski) dans la steppe mongole »

Photo représentant des chevaux sauvages dans un champs.

Jeudi 11 avril 2024, de 13h00 à 14h00, dans le cadre des Midisciences organisées par Avignon Université, notre collègue Clémentine Mutillod (Doctorante IMBE – IUT d’Avignon) présentera une conférence intitulée  » L’herbe est-elle toujours plus verte ailleurs ? Les effets du retour des chevaux sauvages (Equus ferus przewalski) dans la steppe mongole ».

« En 2004 et 2005, des chevaux de Przewalski – considéré comme le dernier cheval sauvage au monde – ont été réintroduits dans leur aire originelle, les steppes de Mongolie, dans une réserve close de 14 000ha. À la suite d’un premier suivi de la flore à l’intérieur et à l’extérieur de cette réserve en 2010, une deuxième campagne de terrain a pu être réalisée en 2023, dans le cadre de la thèse de Clémentine Mutillod grâce à Avignon Université, la Société Française d’Écologie et d’Évolution, l’association Khomyn Talyn Takhi et l’Association Takh.

Retour sur les deux mois passés sur place, entre relevés scientifiques, découvertes naturalistes et culturelles. »

Venez-donc nombreux pour y assister dans l’amphithéâtre Ada Lovelace du CERI, Campus Jean-Henri Fabre ou en direct sur le canal de l’Université d’Avignon.

Pour en savoir plus cliquez ici

Accueil du DR P. Valentina CARRASCO CARBALLIDO par l’IMBE de l’IUT et Avignon Université

Photo représentant le  DR P. Valentina CARRASCO CARBALLIDO près d'une statue.

Cette année universitaire, Avignon Université et l’IMBE accueille l’enseignante-chercheure Dr. P. Valentina Carrasco Carballido.

De nationalité mexicaine, Valentina travaille à l’Université Autonome de l’Etat de Morelos (UAEM), au Centre de Recherche sur la Biodiversité et la Conservation (CIBYC, Centro de Investigación en Biodiversidad y Conservación) dans l’équipe de recherche Gestion Durable pour la Conservation et le Développement des Ecosystèmes.

Sa ligne principale de recherche concerne la restauration écologique avec la participation des communautés locales.

Valentina sera présente dans les locaux de l’IUT d’Avignon Université jusqu’au mois de juin 2024. Elle bénéficie d’une aide au mobilité entrante d’Avignon Université.
 


e-mails: carrasco@uaem.mx et patricia-valentina.carrasco-carballido@univ-avignon.fr

Les chevaux sauvages du causse Méjean au service de la biodiversité par Clémentine MUTILLOD

Article du journal « la Marseillaise »

La chercheuse en écologie Clémentine MUTILLOD (IMBE IUT Avignon UNIVERSITÉ)

Photo représentative d'une plaine avec des chevaux qui galopent.

 » … le ré-ensauvagement n’en reste pas moins une approche complémentaire de la restauration écologique »
GoodPlanetMag

Restaurer les écosystèmes ou ré-ensauvager, quelle est la meilleure approche pour remettre en état un écosystème perturbé par les activités humaines ?

La question fait débat parmi les scientifiques et les écologistes.

Une étude récente publiée dans la revue Biological Conservation en février 2024 apporte des éléments de réponse.

Les scientifiques ont notamment comparé l’impact sur les écosystèmes de pelouse en France. Ils ont comparé les répercussions pour le milieu de l’introduction d’un mammifère herbivore sauvage, en l’occurrence le cheval de Przewalski avec celles de la présence de mammifères domestiqués comme les brebis ou les chevaux.

Dans cette interview, la doctorante à l’IMBE (IUT Avignon) Clémentine Mutillod explique cette recherche.

Pour en savoir plus

L’IUT d’Avignon Université adresse toutes ses félicitations à Clémentine Mutillod pour cette brillante réussite.